Le Baume de Copahu est une oléorésine obtenue par forage ou entaille du tronc tous les 2 ou 3 ans. Il contient environ 15% de molécules aromatiques qui donneront l’Huile Essentielle après distillation. L’arbre peut donner 40 à 45 litres de baume sur l’année.
Nom latin : Copaifera officinalis (L.)
Nom français : Copahier, Copahu, Copaïba, Jesuit’s balsam
Famille : FABACEAE (Légumineuses sous-famille des Caesalpinioideae)
Origine : Brésil, Amazonie
Spécificité biochimique de l’huile essentielle : β-caryophyllène (50-75%), α-copaène (5-10%), α-humulène (5-10%), trans α-bergamotène (5-8%)
Organe producteur : Oléorésine
Synonymes : Copaifera jacquinii, C. nitida, C. paupera, C. sellowii, Copaiva officinalis, Copaiba officinalis
Les Indiens d’Amazonie l’utilisent depuis des temps immémoriaux pour le soin de plaies infectées, d’ulcères, de maladies de la peau ou encore comme antiseptique général.
Le Copahu peut provenir d’une quinzaine d’espèces de Copaifera dont les 2 principales pour la production de l’Huile Essentielle sont Copaifera officinalis (L.) et Copaifera reticulata L. Ces 2 espèces produisent une essence au profil biochimique comparable malgré de légères différences dans le taux de β-caryophyllène.
Le copaïba est un grand arbre à l’écorce sombre et rugueuse et aux nombreuses branches courtes, pouvant atteindre 40 m de haut. Son bois est de première qualité pour la construction civile et navale. On extrait de la partie centrale du tronc une huile résineuse insoluble dans l’eau, appelée baume ou huile de Copaïba. Cette huile est riche en acides oléique et linoléique (ω6) utiles au renouvellement cellulaire et à la cicatrisation, ainsi qu’en insaponifiables utiles à la régénération de l’épiderme.
Sesquiterpènes > 85%
Ether‐oxydes sesquiterpéniques <10%
Sesquiterpénols < 2% cadinol
Acides et monoterpénols : nombreuses traces
LD50 orale chez le rat > 5 g/Kg -LD50 cutanée chez le lapin > 5 g/Kg (Opdyke 1973)
Plus allergisant que l’HE, le baume peut provoquer des éruptions cutanées évocatrices de rougeole.
Dépourvu de toxicité reproductive (essais en crème vaginale – rat). L’oléorésine peut provoquer des vomissements et fièvres à partir de 5ml/j.
Toute pathologie du sportif : courbatures et douleurs musculaires d’origine traumatique.
Douleurs inflammatoires tendineuses et articulaires
Inflammations génito-urinaires et bronchopulmonaires par voie orale ou topique.
Gale (usage externe), mycoses, kystes, furoncles, psoriasis, cicatrisations difficiles et enflammées.
Excellent remède contre le stress en cas de conditions environnementales défavorables, il augmente les capacités d’adaptation, renforce les surrénales, la vivacité mentale et prévient ses effets délétères comme l’hypertension.
Particulièrement adapté aux sujets hypotoniques ou dépressifs, il sera énergisant en cas d’épuisement physique, émotionnel ou mental. Une odeur invitant aux mutations intérieures, à l’adaptation et à l’ouverture aux changements.
Le copaïer (Copaifera officinalis), ou copayer (de copa-iba, nom tupi-guarani signifiant « arbre qui produit le copahu ») est un arbre d’Amérique du Sud. Les Indiens d’Amazonie utilisent depuis des temps immémoriaux la résine de l’arbre, le Copahu, pour divers traitements en application externe. Le bois rouge de l’arbre est également largement utilisé.
L’oléorésine est extraite en taillant le tronc à coups de hache en plusieurs endroits, ce qui rendra l’arbre improductif durant plusieurs années. Une autre méthode d’extraction consiste à forer le tronc de l’arbre, récolter l’huile puis reboucher le trou. Il faudra attendre six mois à trois ans avant de solliciter l’arbre à nouveau, le temps qu’il puisse reconstituter son oléorésine.
Les Indiens utilisaient cette oléorésine pour traiter des maladies cutanées, plaies, durillons et cors.
Aujourd’hui le baume de Copahu entre dans la conception de certains produits de parfumerie fine, recherché pour ses effluves boisées et balsamiques agréables.
En raison de vertus thérapeutiques appréciables, l’huile essentielle de Copahu fut vite recherchée pour la fabrication de divers médicaments liés aux soins dermatologiques.
Importée dès le 17ème siècle, elle jouissait d’une réputation thérapeutique exceptionnelle pour les ulcères, les plaies infectées et des infections sexuellement transmissibles telle la blennorragie.
On veillera à ne pas confondre les Copahiers (genre Copaifera) et le Copalier, Hymenea courbaril L., autre légumineuse amazonienne produisant également une résine fraîche ou fossile jadis utilisée comme excipient en pharmacie (Reposal, Laboratoire Martinet) ou dans la fabrication de vernis.
La distinction sémantique entre oléorésine (encore appellée huile ou baume) et l’Huile Essentielle véritable n’est pas toujours aisée dans les nombreuses publications technico- commerciales hispaniques et anglo-saxonnes. L’oléorésine fait l’objet de nombreuses spécialités ayant statut de complément alimentaire. Présentées sous forme de gouttes buvables ou de capsules gélatineuses, sa posologie usuelle varie de 5 à 15 gouttes 3 fois par jour, posologie largement excessive pour ce qui concerne une Huile Essentielle authentique.
La recherche clinique réalisée à ce jour s’est essentiellement concentrée sur la validation des utilisations traditionnelles du Copaïba. Son intérêt dans la guérison de plaies a ainsi été validée au Brésil en 2002 sur l’animal, tout comme ses effets antiinflammatoires, tant en usage oral que topique, sur diverses inflammations induites en laboratoire. Les Copaïba (officinalis et reticulata) constituent la source naturelle la plus riche en β-caryophyllène. Ce sesquiterpène a démontré des propriétés anti-douleurs, antifongiques sur les onychomycoses (champignons des ongles), gastroprotectrices et antiinflammatoires.
Validés en 1996, les effets gastroprotecteurs du β-caryophyllène justifient l’utilisation traditionnelle du Copaïba contre l’ulcère de l’estomac. 2 ans plus tard, au Brésil, l’oléorésine de Copaïba
confirmait également un pouvoir anti-ulcéreux chez le rat soumis à un stress chimique. Le β-caryophyllène a montré une action anti-inflammatoire significative par voie orale sans présenter les habituels effets nocifs sur l’estomac des anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Des propriétés antibactériennes de cette résine ont quant à elles été documentées à maintes reprises dans les années 1960 et 1970, justifiant partiellement ses usages traditionnels pour les douleurs de la gorge, les infections respiratoires supérieures et celles des voies urinaires. Ces données antiinfectieuses ont été confirmées en 2000 et 2002 in vitro contre les bactéries Gram-positives.
A Tokyo, des chercheurs ont isolé 6 principes actifs diterpéniques de l’oléorésine de Copaïba et les ont testés contre des carcinomes chez la souris. Le kolavénol s’est avéré deux fois plus efficace que le médicament chimiothérapique référent, 5-Fluorouacil (5-FU) pour ce qui concerne l’augmentation de la durée de survie.
La résine totale a augmenté la durée de vie des souris de 82% contre 46% pour le 5-FU. Notons que ces études in vivo ont globalement été plus concluantes que des études antérieures réalisées in-vitro, ce qui justifie l’intérêt de la démarche phytothérapeutique traditionnelle. En 2002, une équipe espagnole a identifié un ester, le copalate de méthallyle, qui a montré in vitro une activité intéressante contre les cancers humains du poumon, du côlon, du mélanome et des lignées cellulaires de néoplasmes lymphoïdes (souris). En 2002 au Brésil, l’acide kaurénoïque a montré in vitro une inhibition de la croissance de cellules leucémiques humaines de 95%, de cellules du cancer du sein et du côlon de 45%.
Copaifera officinalis présente une action anticancéreuse sur les cellules B16F10 de mélanome chez la souris et par voie orale, elle s’est montrée active sur le cancer du poumon et ses métastases chez la souris (Lima 2003).
Quant au β-caryophyllène de l’HE, plusieurs études ont établi une activité inhibitrice de la croissance de cellules cancéreuses humaines (leucémies et mélanomes) à des IC50 proches de 20μg/ml.